Cet article reprend une conférence donnée lors du Symposium
sur les écosystèmes aquatiques de Gérardmer en juillet 2002.
Il y est montré que l'eau et les phénomènes
découlant de l'existence de la radioactivité sont intimement
mêlés et peuvent être étudiés simultanément avec profit.
L'eau, bien qu'elle soit familière, possède un certain
nombre de propriétés surprenantes qui sont rappelées avant de
la replacer en tant qu'élément de notre univers. Elle est alors
comparée avec un autre élément, l'uranium dont les
principales propriétés sont décrites ainsi que les dépendances de son
minerai avec l'eau.
Est ensuite étudié le cycle particulier que suivent les
descendants de l'uranium lorsque l'un d'entre eux, le radon,
rompt la suite d'équilibres radioactifs présents dans le
minerai. Cette rupture met en évidence un élément naturel, le
polonium 210, qui possède toutes les propriétés nécessaires pour
pouvoir servir d'indice radioactif naturel.
Il est enfin montré comment cet indice intervient dans la
chaîne alimentaire de l'Homme, ce qui permet de comparer les
doses naturelles reçues par ce dernier à celles provenant des
retombées radioactives des activités artificielles des hommes.
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